Warm-up : Betnwaar

Marie N’diaye en a fait le titre d’un roman, Léa Salamé d’une série d’entretiens : les « femmes puissantes » tiennent une de leurs plus belles représentantes ici-même, à La Réunion. Du côté de Grand Bois, précisément. Oh, vous la connaissez bien : elle s’appelle Maya Kamaty. Et comme toute figure populaire, on pourrait penser tout connaître d’elle. Mais c’est, très précisément, bien mal la connaître. Le chemin artistique parcouru depuis son premier album, « Santié Papang », montre mieux que des mots et des déclarations d’intention le mouvement perpétuel qui l’anime, sa liberté inamovible tant dans ses engagements que dans son expression musicale. Après un premier virage en 2018 sur son album « Pandiyé », où déjà les basses se mettaient à gronder, et son background créole à s’électriser, son dernier EP, le bien nommé « Sovaz », prend une tournure résolument urbaine et enragée, avec l’appui du producteur Sskyron. Une (r)évolution sur la forme qui n’impacte en rien sur le fond : les combats et les coups de gueule de Maya restent les mêmes, si ce n’est qu’ils ne mettent plus aucun fard pour s’exprimer.